Reveil n°1

Un bruit. Un seul bruit unique se fit entendre dans ce hangar qui semblait pourtant vide de toute vie.Ce bruit sourd provenait d'une des longues boites en bois et rectangulaires qui étaient disposées sur le sol de terre battue. Cette boite se trouvait au fond du hangar, comme si elle y avait été placé dans les premières.
Ce bruit était en fait un coup frappé de l'intérieur contre la cloison du dessus.

Il s'en suivit un juron bien approprié à quelqu'un qui vient de se réveiller en se cognant brusquement la tête contre un plafond bas.
Un rat qui traînait dans les parages s'enfuit en courant en entendant la voix d'un homme adulte. Il courut le long du mur ouest du bâtiment et s'apprétait à sortir lorsqu'une ombre surgit du coin droit. La chatte broya la tête du rat, elle n'avait pas le temps de jouer avec lui elle devait nourrir ses chatons. Elle prit la dépouille du petit animal entre ses mâchoires et s'apprétait à partir lorsqu'une voix se fit entendre:

"Qui est la?"

Les oreilles du félin se plaquèrent contre sa tête, elle ne côtoyait plus qu'un seul humain depuis fort longtemps et n'en avait jamais revu d'autres ici.
La chatte cracha contre son ennemi invisible avant de déguerpir dans un miaulement strident.

"Ah... un chat... Quoi?!? Un Chat? Mais où est-ce que je suis?"

Les paroles surprises de Zeno furent accompagnées de coups frappés contre sa prison de bois.

"Sortez-moi d'ici! A l'aide quelqu'un!"

Il retint sa respiration et ne fit aucun bruit, dans le vague espoir d'entendre quelqu'un lui répondre. Mais quelque chose d'autre fut à l'appel, quelque chose de bien plus surprenant: un rayon de soleil accompagné de la douce mélodies d'oiseaux qu'il n'avait vu qu'au zoo ou au musée.
Il regarda pas le trou et renifla l'air. Il toussa immédiatement, jusque la il n'avait pas fait attention à l'irritation dans sa gorge due au fait qu'il n'avait pas respiré depuis deux années complètes.
En toussant il gigota et sa caisse en bois chuta du minable piédestral où elle était perchée.
En se fracassant au sol elle souleva un nuage de poussière qui pénétra dans la gorge de Zeno et lui fit subir une nouvelle quinte de toux qui dura plusieurs minutes. Quand il se reprit il se leva lentement et regarda autour de lui. Le décors était étrange... Il ne savait pas où il était ni pourquoi... ni comment d'ailleurs. Mais il voyait d'autres caisses de bois comme la sienne et ne mit pas longtemps à comprendre que d'autres gens y étaient enfermés...
Il se mit à marcher. Avec énormément de difficultés, il parvint a placer une jambe devant l'autre et atteint ainsi la sortie du hangar.
La lumière du soleil l'innonda de douleur, dans un flash intérieur il se souvint d'une lame qui lui transperçait le dos.
Il hurla et tomba à genoux en bavant, croyant qu'il crachait du sang.
Puis il porta ses mains à son torse et ne vit aucune lame qui l'aurait transpercé.
Une fois la constatation faite il n'en ressentit plus la douleur.
Il regarda alors à l'extérieur après s'être habitué à la lumière.
Des collines verdoyante, de la foret à perte de vue... D'autres bâtiments rustiques, quelques animaux... Le paradis pour ses parents. S'il parvenait à rentrer chez lui il les amènerai voir ça. Il baissa les yeux sur son propre corps. Ses habits, bien qu'il aient l'air neufs étaient poussiéreux et asséchés. Le cuir de son manteau était craquant à certains endroits.
Cela lui fit penser qu'il avait atrocement soif. Et faim aussi.
Il s'avança à l'extérieur...

Cela faisait des plombes (entendons des ans) que le corps de Faith était dans cette boîte. Le miracle de la science faisait que la chair n'avait pas dégénéré, comme pour aucun autre occupant des innombrables autres boîtes, mais ça, elle ne le savait pas encore. Les sens lui revenaient en même temps qu'elle devait se concentrer pour pouvoir inspirer. Bordel, elle savait plus le faire ou quoi?

Première inspiration, bingo, un nuage de poussière vint agresser ses faux poumons. Si là-dedans la douleur lui était inconnue, elle senti bien le tout passer dans sa gorge et se retourna dans sa boîte pour tousser. Erreur, sous son dos, c'était pire. Remise de cette première impression. Elle comata cinq bonnes minutes dans sa cage. Ca marchait vite dans sa tête pour le temps que ça s'était arrêté, mais il lui revint clairement qu'elle était censée être... morte. P'tain, pensé comme ça, ça faisait presque peur... Et puis elle avait toujours eu une vie cool et sans trop d'embrouilles, à part sur la fin, alors pourquoi elle était là dedans? Mais que foutait-elle dans une boîte. Une pensée lui vint.

*Mon enterrement? Ils vont me faire cramer alors que je suis pas morte!! J'ai toujours su que la crémation n'était pas la solution!*

Elle se mit à tambouriner sur la plaque de bois supérieure et préparait ses cordes vocales à émettre un son lorsque la dite plaque se souleva tout simplement et retomba. Ah ouais ok. Personne. Bon...

Faith se leva tant bien que mal. Elle était vêtue de... pas ses fringues? Des trucs en cuir qu'elle aurait jamais eu le luxe de se payer mais qui en jetaient pas mal. Pas mal du tout même. Et par dessus ces habits, elle revêtait une grande cape très ample qui cachait tout le reste, avec un lourd capuchon qu'elle pouvait rabattre sur son visage pour le cacher. Pourquoi? Elle était loin de se doutait que pour vivre ici, elle devrait cacher jusqu'à ses traits. Mais l'idée de se passer une main sur le visage ne l'effleura pas encore. Elle était trop occupée à regarder ce qui l'entourait. En l'occurence un vieux truc en lambeaux qui ressemblait à une infrastructure des civilisations ayant vécus des millénaires avant eux. Ouaiiis ça lui disait bien quelque chose, mais vu de l'intérieur, elle ne pourrait jamais trouver le nom. Un petit couinement se fit entendre suivi d'un remu ménage dans le foin. Bordel du foin? Un rat??? Un chat???? C'est à peine si ça existait plus à New York, comme partout ailleurs. Seuls les gros chiens horriblement retrafiqués étaient encore des animaux de compagnie.

Elle se hissa donc hors de la boîte et par précaution, releva la capuche de sa cape sur son visage. Haaha elle ressemblait à une magicienne comme dans les livres maintenant. Trop fun. Mais inquiétant. Elle ne comprenait PAS pourquoi elle se retrouvait là. Elle était pas morte tout compte fait, mais peut-être était-elle restée longtemps dans le coma? Tout en réfléchissant aux possibilités, elle se tourna vers un mur et vit une immense porte de bois à double battants entre baillée. Quelqu'un? Elle courrut dans cette direction, poussa la porte, et tomba nez à nez avec le dos (hoho) d'un mec aux cheveux longs. Elle en était presque jalouse de cette putain de chevelure réservée aux femmes, mais étourdie comme elle était, déjà qu'elle n'avait même pas calculé que tout son corps arborait des modifications vraiment ostentatoires, ses cheveux lui tombaient bien sous les fesses. Bon ok, depuis le début ils était rentrés dans la cape, ça lui fournissait une excuse. Pour le reste...

Hey toi! T'es qui? On est où là, on fout quoi?

Ouais, tout le monde s'en était douté, ses origines faisaient qu'elle avait pas forcément appris le langage courant "poli". Mais c'était trop tard. Le dit mec se barrait déjà vers les constructions et ne l'avait même pas entendue. Peut-être était-ce mieux ainsi, après tout au vu de la situation, il aurait pu être malveillant à son égard, mais elle n'eut pas beaucoup le temps d'y réfléchir, à peine rerentrait-elle dans la grange en refermant le battant que le bruit sourd d'un gigotement dans une autre boite lui parvint aux oreilles.

Cette douleur ... Que dis-je, ce déchirement qui lui traversa l'oeil ... Jamais il ne pourrait l'oublier. La torture ne dura qu'une fraction de seconde, et pourtant, il l'avait sentie jusque dans les tréfonds de ses entrailles. Puis ce fut le noir, le noir total, the blackout. Le silence, le sommeil éternel, un repos mérité, mais qu'il n'était pas prêt à affronter. Il ne s'était jamais préparé à mourir : il ne voulait pas finir ainsi. Seulement, des fois, la destinée vous jouait des tours. Il était mort. Il était à présent vivant.

Ses yeux s'ouvrirent d'un coup, l'air poussiéreux entra dans ses poumons. Il gémit un peu dans ce qui semblait être une boite un peu juste pour ses mensurations, et toussa quelque peu. Il ferma ses paupières, et passa sa main sur son visage. Puis tout lui revint : la mission, les emmerdes, le groupe en fuite, et enfin, sa mort. Il plaqua alors la paume de sa main contre son oeil droit, une expression horrifiée figée sur son visage. Il s'imaginait un oeil en moins, retrouver sa main ensanglantée, et la douleur se réveiller. Seulement, rien de cela ne se produit, et il massa avec inquiétude son globe oculaire. Il ne voyait rien, mais il semblait être là. D'ailleurs, même avec son autre oeil, pourtant intact, il ne voyait rien. Etait-il aveugle ?


Il plaqua alors ses mains contre le couvercle de son cercueil, et resta de marbre quelques instants. Ouah ... C'était quoi ce bordel là ? Où était-il, dans quoi avait été-t-il entreposé ?
Tandis que des hypothèses variées et diverses fusaient dans sa tête, les ténèbres qui l'entouraient se firent de plus en plus clairs, donnant légèrement sur un gris foncé, puis s'éclaircirent encore, sans qu'il ne s'en rende compte. Ce ne fut que lorsqu'il pu distinguer les contours de sa prison, qu'il réalisa qu'il voyait alors en noir et blanc. Gris clair était le plus exact, mais les raies de lumières qui filtraient dans les coins lui paraissaient bien agressives. Il voyait ce qu'il n'aurait jamais dû pouvoir voir. Un oeil normal ne se serait pas adapté aussi vite. Ca avait été quasi instantané. Mais il ne prêta pas plus attention que ça à la chose. Il entreprit de se dégager de sa boite, et poussa son couvercle.

"Bordel de putain de merde !!"

La lumière qui parvint alors à ses yeux, ou plutôt à son oeil droit, le rendirent complètement aveugle, et il balança le dessus du cercueil quelques pas plus loin, puis se rallongea violemment, les mains plaquées sur son visage. Une douleur aigue lui transcenda, enflamma toute la partie droite du crâne, et il lâcha un juron incompréhensible, avant de se calmer. La douleur s'estompa, et il resta quelques instants ainsi, ne voulant pas retenter l'expérience.
Enfin, lentement, il décolla ses mains de ses paupières, les entrouvrit doucement, et s'aperçut qu'il faisait soudainement sombre. Levant un sourcil d'interrogation, il s'assit, la jambe droite repliée, le bras du même coté posé sur celle-ci. Les yeux plissés, il constata qu'il voyait cette fois en couleur. Fini le gris étrange, place à la vision dite "normale".

Il se massa alors les yeux du pouce et de l'index, puis sortit de son cercueil. Il remarqua avec étonnement qu'il était vêtu d'un costume trois pièce, mais sans veste, d'une époque qu'il ne pourrait citer. C'était quoi ce bordel ...
Il s'avança alors quelque peu, regardant les autres cercueils autour de lui. Ca en foutait presque les jetons. Donc il n'était pas seul, c'est ça ? Les autres étaient-ils morts ? En tout cas, il ne s'amuserait pas à aller vérifier.
Puis, regardant devant lui, il pu cette fois apercevoir une silhouette se découper plus loin. Il se figea alors, et scruta les formes en face de lui. D'ailleurs, d'après elles, il s'agissait d'une femme. Il murmura alors un mot aussi significatif que "Semper Fi" ...

"Foudre ..."

Il se pencha très légèrement en avant, plaça un pied en retrait, et se mit ainsi en une position qui lui permettait à la fois d'engager un combat au corps à corps, et d'esquiver pour tenter une quelconque fuite. La question qui demeurait était donc tout naturellement : ami ou ennemi ?

*Merde merde merde.*

La première pensée qui lui vint était de se jeter derrière le premier truc qui la cacherait, mais en fait dans ces couloirs de caisses, elle ne savait même pas d'où venait le bruit qui l'alarmait tant. Faith n'était même pas sûre que ce bruit vienne véritablement d'une caisse. So, récapitulons. Elle venait de se réveiller alors qu'elle était censée être morte, elle portait des fringues qui ne semblaient pas être les siennes, dans un endroit qu'elle ne connaissait pas et dont "l'architecture" était loin d'être contemporaine... Du 34ème siècle quoi. La jeune femme se sentait pour le peu gênée, perdue, et surtout seule. La première personne qu'elle vit se fit la malle sans même se retourner et à présent qu'il n'y avait plus âme qui vive dans cette immense grange bourrée de caisses, elle était même pas capable de dire d'où provenait ce putain de bruit qui la faisait flipper.

Un instant de silence s'installa et elle opta pour tracer entre les rayons tout en essayant de voir s'il n'y aurait pas du mouvement quelque part dans ce labyrinthe mais le tapage recommença. Bordel d'où ça pouvait venir? Tournant sur elle-même, elle finit par voir, trop tard. Un homme, à une vingtaine de mètres d'elle, était assis dans sa caisse et l'observait.

Il sauta de son p'tit nid presque douillet et la regarda fixement, prenant une pose douteuse qui l'aurait fait éclater de rire si elle ne s'était pas sentie si stressée. Ok, il voulait quoi? Se battre?? Ah mais nan mais là elle était franchement pas en état, elle avait surtout besoin de réponses à ses questions, pas qu'une armoire lui tombe sur la gueule...

Foudre...

Aaahahaha... Ok le choc avait été plus rude que pour elle? Nan mais il voulait quoi? Il était malade? Se sentait pas bien? Parlait pas la même langue? La prenait pour quelqu'un d'autre? Uhuh. OK. Elle aurait aimé croiser quelqu'un de plus sain d'esprit quand même pour un début, parce que lui, il avait pas l'air doux, et relativement paumé, il ne serait d'aucune aide. Elle baissa sa capuche et le regarda d'un air perplexe et interrogateur.

Foudre? Euh...

Ah!! C'est un code? Un truc comme ces militaires à la con? Ok, autant tenter tout plein de stéréotypes, elle tomberait bien sur le bon, et si elle tombait sur le mauvais... elle aviserait.

Les carottes sont cuites? Tonnerre? Eclair? Boum? Alpha tango fait la roue?

"Les carottes sont cuites? Tonnerre? Eclair? Boum? Alpha tango fait la roue?"

C'était une blague ? Il n'en revenait absolument pas. Son comportement était complètement irrationnel. Dans une telle position, soit vous êtes l'ennemi, et vous vous ruez sur votre adversaire, ou jouez d'un stratagème quelconque, soit vous êtes un ami, et là, vous vous ne vous comportez pas comme une gamine de 12 ans ... Non vraiment, quelque chose le bloquait. Il n'arrivait pas à comprendre. A quoi jouait-elle ?
Le pire, c'est qu'il avait été vraisemblablement déstabilisé : il s'attendait à tout, sauf à ça. C'était tellement "con", car c'était le mot juste, qu'il n'aurait jamais pensé à de telles paroles. Il en restait un peu sur le cul là. Mais quel genre de personne c'était, cette fille ?
Bien évidemment, il ne le laissait pas transparaître, et gardait sa position de close combat. Mais quand bien même, ça avait été ... Choquant.

Il plissa alors un peu les yeux, comme pour mieux cerner la jeune femme qui lui faisait face. Une capuche lui couvrant la tête, un long manteau noir ... Elle faisait partie d'une secte ? Elle était responsable du fait qu'il se retrouve ici ? Alors qu'il était mort en plus ! Du moins, peut-être ne l'avait-il pas été ... Peut-être que la balle ne l'avait pas tué ... Mais alors, quel était cet oeil ? Que lui était-il arrivé après ?
Trop de questions, décidemment. Il choisit alors d'y mettre fin, se redressa, et prit une posture désinvolte. Puis, tout en fixant les yeux de la jeune femme, il prit un ton plutôt menaçant, grave, déterminé.

"Qui êtes vous."

Le ton n'introduisait pas trop une question. On aurait dit une affirmation. En fait, ça ressemblait plus à un ordre. L'ordre de lui répondre, l'ordre de lui confirmer son identité. Un seul geste, un seul mot de travers, et il était prêt à se lancer au combat, à faire ce qu'il faudrait, pour maîtriser la situation dans toutes ses formes. Mais il ne voulait pas en venir là, c'était une femme ... Et il avait quelques valeurs certaines qui l'empêchaient de lever la main sur une représentante de la gente féminine, sauf en cas d'extrême nécessité : instinct de survie.

Il fit alors craquer les phalanges de sa main droite, en serrant le poing du plus fort qu'il pouvait. La jeune femme le remarquerait : c'était clair, il était conscient qu'il devrait peut-être se battre contre elle si la situation venait à empirer.
Sa respiration se fit alors plus lente, son regard plus dur, ses pupilles plus dilatées : un air dur se figea sur son visage, celui d'un militaire tapis dans les fourrés, s'apprêtant à égorger son adversaire lui faisant dos.

Le vent siffla entre les vieilles planches de la grange, et un léger bruissement filtra entre les deux battants entr’ouverts. Un silence lourd commençait à s'affaisser autour d'eux. Ils étaient seuls ...

Là, c'était clair et net, l'homme eut un éclair de déstabilisation et vacilla presque sur ses positions avec un air totalement déconcerté mais il se reprit si vite que si Faith ne l'avait pas observé avec tant d'attention, elle ne l'aurait vu. Ok, un mec entraîné qui ne quitte pas la position de combat, il était forcément un militaire de carrière, comme certains de ces connards qui faisaient parfois des descentes là où elle vivait pour "veiller à la sécurité des habitants pauvres". Si au moins ils étaient là au bon moment, elle ne serait pas ici. Elle serait en vie.

Pour le moment, elle pensait surtout à se défendre, il avait pas l'air commode le coco, elle le sentait bien, elle ne ferait jamais le poids, une pichenette et elle kanait une deuxième fois. Sa pensée se porta sur son katana, elle porta instinctivement la main à son dos puisqu'elle l'accrochait à la manière traditionelle et... Bordel. Elle attrapa sa capuche, la jeta en arrière et se tortilla pour vérifier mais non, il n'était pas là. Aurait-elle perdu la seule chose qu'elle eut jamais possédée?

Elle ne se rendait pas compte que ses gestes dévoilaient ses bras et son visage à présent à découvert. Lorsqu'elle bougeait, des éclats de lumière éblouissants se reflettaient un peu partout sans qu'elle ne remarque, et encore moins qu'elle comprenne que ça venait d'elle. Les plaques et les cercles de titane jouaient à renvoyer des images dansantes contre les étalages de boîtes alors qu'elle s'appitoyait sur la perte de son katana adoré. Il fallait absolument qu'elle retourne voir s'il n'était pas au fond de sa caisse. Ce n'était pas possible qu'elle le perde ainsi.

Elle esquissa un geste de demi-tour, ayant presque ôté de ses pensées le mec qui se tenait en face d'elle, prêt à la tuer si elle faisait un geste.

"Qui êtes vous."

Tiens, ça parle ces trucs là? Ok, il fallait pas qu'elle paraisse faible ou appeurée, non, elle avait surtout du passer pour une conne vu qu'il avait l'air de parler la même langue qu'elle, donc, elle en concluait que le début était laborieux entre eux. Pas faut qu'il soit moche, mais son visage était plutôt banal à elle. Même si elle ne savait pas encore à quel point son visage n'était plus celui qu'elle croyait. Alors bon, elle inspira et opta pour un ton assuré, fallait qu'elle s'impose, qu'elle soit maître de la situation et des lieux si possible.

Hep mon mignon, c'est moi la première à être sortie de ma boîte de conserve, c'est moi qui pose les questions. Qui es-tu, toi?

Ok, il avait quitté sa position de killer, il faisait plus contract même s'il tirait toujours la gueule d'un assassin...

*Assurée mon cul il va me foudroyer sur place... *

Bon. Elle ne voulait pas coopérer, tant pis. Elle y aurait mis plus de bonne volonté, il lui aurait donné au moins un pseudonyme quelconque. Mais bon, puisque la demoiselle ne voulait vraisemblablement pas que tout se passe dans le meilleur des mondes, il se tu.
Elle affirmait qu'elle était arrivée ici "la première". Une réflexion toute aussi puérile que la première. Décidemment, il n'allait pas aller loin avec elle. Si elle était d'une inutilité aussi flagrante, il ne s'en occuperait pas, quand bien même elle serait elle aussi dans une incertitude aussi grande que la sienne. Chacun sa merde, comme diraient certains.

Non, effectivement, les paroles de la jeune femme n'étaient pas pour lui plaire. Ici, il était sûrement celui qui avait le plus de force, de technique, et donc celui qui maîtrisait mieux le combat, même si elle aurait été armée d'une arme blanche. Après, ça se compliquerait un peu, mais apparemment, ce n'était pas le cas.
Aussi, il prit ses dires comme une tentative de provocation, ou tout du moins signifiant qu'elle ne voulait en rien arranger les choses. Elle ne voulait rien dire ? Bien, il ne ferait pas d'effort non plus.

"Où sommes nous."

Le ton était encore une fois le même. Un ordre, un désir de réponse. S'il n'apprenait pas quelque chose d'un minimum consistant, il conclurait qu'elle ne lui serait d'aucune utilité, et que passer du temps avec elle serait du temps perdu pour éclaircir sa situation.
Aussi, il regarda furtivement autour de lui, à la recherche d'une quelconque sortie autre que les deux grands battants derrière la jeune femme encapuchonnée. Apparemment, il n'y avait que deux issue dans cette .. sorte de grange : la porte principale, et une porte dérobée, fermée à première vue, mais qui n'était peut-être pas verrouillée.

Les reflets métalliques des parties non humaines de la jeune femme vinrent à se poser sur son visage, l'éblouissant faiblement quelques fois, et attirèrent son regard. S'tait quoi ça ? Bon sang, cette fille avait tout d'un être ... anormal. Il se méfia alors que plus, distingua que tous ces gadgets semblaient incrustés dans sa peau. Non, vraiment pas normale ...
Puis ce fut au tour de son visage : la capuche retombant sur son dos, il pu constater que toute sa partie supérieure était anormalement "foncée".
Encore une de ces femmes qui s'était faite opéré ? Il avait toujours désapprouvé ce genre de pratiques, dénaturant complètement le corps, voire de plus certaines fois l'esprit.

"Mais ... Qu'est ce que vous êtes ..."

Okay, commencer à sentir l'air chatouiller ses narines pour rejoindre les poumons alors qu'on était sensé être morte c'est pas bien grave. Une petite hallucination avant de rejoindre l'enfer ou le paradis. Mais non, ça faisait depuis dix bonnes minutes qu'elle sentait toute cette lourde masse aller et venir dans son organisme délaissant des grains de poussière un peu partout sur sa peau. Et encore plus bizarre était la sensation que dans la poussière il n'y avait pas que de la poussière, qu'il y avait d'autres matières mais un peu confuses pour son cerveau encore engourdit. Bon laissons passer ce détail, c'était pas bien grave ... Ouvrir les yeux, bonne idée mais à condition d'y voir quelque chose, cependant elle n'y voyait que du noir. Avec un geste presque automatique ses mains s'avancèrent vers le haut avant de tâter le haut du couvercle en bois s'enfonçant direct une écharde dans le pousse. Avec un râle de douleur et de surprise elle enleva les deux moins du bois plaçant le pouce endommagé dans sa bouche sentant le goût faible du sang. Dégageant l'écharde avec ses dents elle retira son doigt de ses lèvres soupirant lourdement. Imaginez, sa peau devenue cent fois plus sensible que maintenant se prendre une écharde transperçant tout les nerfs et quelques vaines. L'horreur. Surtout qu'elle ne contrôlait pas ses capteurs, même qu'elle n'en connaissait pas l'existence. Renversant sa tête en arrière elle se prit le sol sur l'arrière du crane avec toute force en toute splendeur frappant des coudes contres les murs en bois pour diminuer la douleur dans la main et la tête. Une fois le tout passé elle poussa sur les côtés tapotant essayant de voir si il y avait quelque chose derrière. Visiblement non et une fois avoir passé de ses poings un peu partout elle se décida enfin à soulever le couvercle de sa pitite boîte. Habituée à ce genre de réveils elle ferma les yeux d'avance les rouvrant que très lentement sentant la lumière lui percer les paupières rétractant rapidement ses pupilles. Poussant avec force le couvercle elle se releva sentant parfaitement ses muscles engourdis faire le mouvement avec effort grandiose.

Chose effroyable c'est qu'une odeur particulièrement dégueulasse frappa ses narines de plein fouet. Et encore c'était pas pire qu'à Londres avec les rats s'entassant dans les bas fonds de la ville où personne ne venait les chercher pendant que les gens d'en haut se demandaient d'où venait cette odeur. Elle renifla quelques instants reconnaissant l'odeur de rat morts mais avec moins d'intensité. Quel soulagement elle croyait respirer le meilleur air qu'elle n'ai jamais connue. Un coup de vent vint d'on ne sait où pour la paralyser, la subjuguer l'emportant loin..loin...très loin jusqu'à ce que le coup de vent passe et la ramène sur un énorme tas d'aiguilles lui transperçant les cuisses et les fesses. Elle se releva rapidement sans prêter grande attention à ce qui l'entourait massant ses muscles douloureux. L'air un peu ridicule en train de s'appuyer sur son cercueil en bois elle chuta de très haut sentant ses pieds devenir plus faibles. Le choc fut comme si la gravité avait été multipliée par deux. Un autre râle de douleur suivit la chute et la jeune femme se cogna la tête en même temps contre la dite boîte en forme de cercueil essayant de voir si elle avait rien aux cuisses qui lui faisaient affreusement mal depuis qu'elle c'est posée sur la boîte le temps de sentir l'air chatouiller ses narines. Inspirant profondément s'avouant que le début dans l'enfer ou le paradis n'était pas super génial. Elle se releva lentement tout en prenant compte de s'appuyer un peu partout pour ne pas se péter la gueule encore une fois tout en y voyant que dalle dans le noir. Elle devait se trouver tout au fond de l'entrepôt là ou traînaient les anciens cadavres bien puants et en pleine décomposition. Les expériences ratés, mais alors qu'est ce qu'elle foutait là ?! Passant sa main lentement sur son long manteau puis parcourant du bout de ses doigts les bottes lui allant un peu plus haut que les genoux, elle balaya se qui l'entourait du regard histoire de faire connaissance avec ses nouveaux amis, si on peut les qualifier comme des amis, bien silencieux les amis en tout cas. Quelques minutes passèrent le temps qu'elle se dégourdisse les jambes en s'étirant de tout son long faisant craquer chaque vertèbre de sa colonne vertébrale ainsi que quelques articulations

Faisant un pas mou et lent elle faillit se ramasser une fois de plus si seulement un balancement gracieux des bras ne la remit pas en place. Un deuxième pas lui valut un talon mal positionné et donc la cassage de gueule sur le côté droit, de plus comptant la taille des talons elle était limite de se tordre la cheville. Le troisième fut déjà plus sûr accompagné d'un vacillement moins ambigu. Faisant craquer son cou elle ne se posait même pas la question d'où elle était s'affirmant que c'était sans doutes un coin reculé de l'enfer. Quoi que encore cela pouvait être juste une vaste pièce dans la quelle elle était condamnée à errer sans but ni fin. M'en fin le plus important était de se tenir droit faisant honneur à homo sapiens qu'elle était. Une fois bien positionnée elle se sentait d'attaque pour aller faire le tour de cet endroit se cherchant des amis. Elle marchait dans le noir total et n'avait pourtant aucun mal à se repérer puis enfin, bingo, un rayon de lumière puis deux puis quatre et ainsi de suite jusqu'à l'inondation de sa peau et ses yeux. Le paradis...ou les flammes de l'enfer ! C'était plutôt agréable donc elle optait plus pour le paradis mais en ouvrant les yeux elle perçue une énorme fissure dans le mur. Ah... c'était pas encore finit ou c'était là pour lui foutre l'eau à la bouche histoire de la faire saliver un peu du magnifique bien être qui l'attendait. Elle s'appuya contre le mur penchant sa tête vers la fissure pour y voir quelque chose mais la lumière était tellement aveuglante qu'elle pouvait à peine garder les yeux ouverts. Elle se recula frottant ses paupières puis vint s'asseoir sur une caisse où était sans doutes endormit, mort ou vif un autre être humain un peu près encore bien formé. Elle passa ses doigts sur le sol y trouvant des graines de terre et de sable. Les rassemblant dans le même paquet elle les prit dans le creux de la main et les observa minutieusement le contenu cherchant quelque chose de nouveau dans la matière. Quelque chose de toxique ou radioactif comme elle en trouvait plein sur les trottoirs des bas fonds, ses grains brillaient d'une couleur vert fluo ou encore un peut orangeâtre.

Encore un instant elle renversa le tout sur le sol ce qui dégagea encore un petit nuage de poussière remontant vers ses narines et bizarrement elle trouva cet air familier, comme le ciel de souffre que lui offrait Londres. Elle appuya sa tête sur ses mains et ses coudes sur ses genoux observant de loin la lumière passant par la fissure imaginant ce qui pouvait se situer derrière. Après courte réflection elle posa sa tête sur le bois derrière elle fermant les yeux instant se foutant elle même de sa gueule, elle avait du passer un bon moment dans cette boîte et dormir n'était pas la meilleure chose à faire après un si long sommeil. Elle releva la tête puis la reposa de nouveau et ainsi de suite jusqu'à la reposer définitivement en fixant le plafond plein de tâches un peu bizarres et de fissures laissant passer quelques rayons de lumière. Ici, l'endroit était beaucoup plus libre et moins sombre que l'endroit où elle s'était réveillée. Plus aucun son ne parvenait à son oreille pendant une bonne dizaine de minutes jusqu'à ce que quelque chose tombe lourdement sur le sol. Elle ne sursauta même pas ouvrant juste les yeux automatiquement puis n'entendant aucun bruit elle repartit dans sa transe.

Oh, le goujat! Comment ça ce qu'elle était? Aux dernières nouvelles, elle était une fille on ne peut plus simple et banale, n'ayant subi aucune modification de surface, rien sur le visage, rien! Et puis, il pouvait pas voir ses poumons, alors il osait dire ouvertement qu'elle était moche? Elle? Faith? Ok, c'était pas une bombe, elle ne faisait pas se retourner un homme dans la rue à tous les coups, mais quand même!

Elle prit une longue inspiration, s'appretant à répliquer de façon cinglante et acide malgré la belle gueule de l'inconnu, mais elle fut coupée par un bruit sourd qui venait de l'autre côté de la pièce gigantesque. Elle tourna brusquement la tête, lança un regard entendu à l'autre goujat, et partit silencieusement au travers des rangées pour voir qui avait bien pu provoquer ce bruit. Elle retourna ainsi jusqu'à la rangée où elle-même s'était réveillée et vis tout au fond une femme se relever, faire quelques pas et retomber encore. Elle voulu lui porter secours, mais non, la prudence eut raison de cet accès de philantropisme. Et elle n'avait absolument pas envie que l'autre critique son comportement en plus de son physique...

La jeune femme avait l'air totalement saoûle. Elle ne tenait pas droit, vacillait et du bientôt s'asseoir et caler sa tête pour ne pas tomber une nouvelle fois. Dans le genre accoutrement spécial, Faith adorait et regretta de ne pas avoir autant de classe. Bien que sa combi de cuir saillait à la perfection, être à demi-nue avec un manteau pareil lui aurait donné plus d'aisance et de confiance, elle avait le corps pour après tout. Mais probablement pas la personnalité. Et puis sa lourde chevelure planquée sous sa cape était devenue excessivement longue et complètement emmêlée, face aux belles boucles qu'avait su garder cette femme dans sa boiboîte. Faith profita qu'elle ait l'air de s'endormir pour s'approcher en douce du cercueil où elle s'était réveillée et se jeta sur le bord pour regarder à l'intérieur. BINGO un fourreau... Dans sa joie elle murmura un Yeees et se levant brusquement, elle heurta l'étagère du dessus, ce qui provoqua un bruit sourd.

*Bordel*

Mais non, la jeune femme leva la tête et la laissa retomber sans même voir Faith non loin d'elle, tandis que cette dernière ne cessait de se poser des questions sur la position de l'autre goujat qu'elle ne voyait plus. S'était-il barré? De toute façon il ne semblait pas apte à la renseigner? Cette femme non plus. Mais maintenant qu'elle avait récupéré le sabre de ses ancêtres, elle ressentait une bouffée d'énergie et de confiance l'envahir. Elle sortit lentement la lame du fourreau et vit immédiatement que ce n'était pas son katana, mais que celui-ci dégageait une puissance et une classe hors du commun. Il était bien plus beau et résistant que le premier. Mais le fait d'avoir perdu son unique bien, et l'incompréhension qui s'abattait sur elle eurent l'effet d'un coup de massue. Faith se laissa tomber lourdement sur ses genoux. Elle n'aurait jamais du, rien qu'à l'horrible sensation qui se réveilla entre ses cuisses.

Click TCHAK

KYAAAAAAAAAAAAH

(Vous imaginez tous ce qu'il s'est passé... herissongirl is here)

"****"
"*****"
"******"
"où suis je...."

Il est allongé sur le dos. Il fait noire, si noire qu'il n'arrive pasa savoir si ses yeux sont fermés ou non. Il se sent vaguement au chaud, comme quand on se reveille dans son lit et qu'on a envie de lezardé un peu.

Il se dit qu'il ne se rappelle plus comment il en est arrivé la. Ni ce qui peut bien l'entouré.

Puis son esprit se reveille, il revoit cette fameuse partit de black jack au Paris Hotel. Il se rememore la main qu'il avait. Deux reine et un as, 21.
Il avait gagné en beauté pour finir une soirée trés rentable.

Puis il se rappelle sa mort...et se dit que si c'etait sa l'enfer sa devait pas etre si terrible. Puis lui viens l'idée stupide qu'il est peut etre encore en vie et qu'il faudrait qu'il se leve. Mais tous de suite, venant stopper toute autre pensé, il prend conscience de son bras. Il n'est pas comme d'habitude...plus leger et moins froid...il n'est pas en metal et cela ient confirmer ce qu'il pensait : il est bel est bien mort et en enfer. la lassitude l'etreint, il lui restait tant de partie a gagner, de mysteres a resoudres. De colere il donne un coup de poing droit devant lui...et se poing transperce dans un bruit de craquement le plafond et une lumiere aggressive lui saute au yeux. Il ferme les yeux mais la lumiere passe au travers des paupieres.
Et il hurle...parcque sa fait un mal de chien. et tout en hurlant il se dresse d'un bon sur ses pattes.

La douleurs se calme et ses oreilles capte des bruit autour de lui. Il roure craintiement les yeux et regarde. La lumiere ce fait plus tolerable et a y regardé de plus prés elle n'etais as si iolente que cela. Il en conclut qu'il na pas du ouvrir les yeux depuis trés longtemps.

Il reflechit deux seconde et fouille ses poches... rien. il regarde a ses pieds, dans le cerceuil au milieu du quel il se dresse. Et retrouve son chapeau en feutre, son paquet de tabac a pipe et surtout sa pipe a opium. Il attrape le tout visse son chapeau sur sa tete, enjambe les bord du cerceuil.

Sa premiere action et de bourrer sa pipe de tabac. Il regarde a nouveu au fond du cerceuil et en extirpe un vieux zippo avec lequelle il allume le tabac. portant l'ustentile de bambou artificiel a l bouche il porte un regard autour de lui.

Avant de se rendre compte que d'une part il n'est pas seul et que d'autre part son bras n'est plus pareil.
s'ensuit une double question assez previsible :
"heu bonjour....heu...mon bras?"

Sa curiosité et piqué au vif, il tourne le dos au inconnus et releve la manche de son imper... son brs semble normal. Ambrose, car c'est bien lui, en fait jouer les muscles. toutefois ce n'est pas normale...il a puleriser le couvercle de son cerceuil avec et na nul egratinure...ni fatigue. Il s'aproche d'un mur, pret a tester, de toute façon ça ne peut pas etre son vrai bras, cette organe froid et mort des la naissance lui avait été amputé avant la pose d'un prothese. Il prend de l'élan, sert lepoing et tape dans le mur. il ne ressent pas vriment le choc mais le mur lui le ressent, l marque de son poing y est désormais imprimé...Il se retourne un air furieux au visage et lance :

"Que m'avez vous fait..."
Il s'avance d'un pas menacant sur le couple non loin de lui, sans se rendre compte, sous le coup de la colere, qu'il evolue dans un hangar emplit de cerceuils.

[Amb' is here!]

Douleur, une douleur intense, c'est tout ce qu'elle ressentait. Reiko sentait le couteau s'enfoncer dans son dos, encore et encore. Elle voulait crier, la douleur était trop grande, mais non c'était impossible. Elle ne pouvait pas bouger non plus, elle attendait, sentant la douleur transpercer son corps. Elle se savait morte, si elle ne l'était pas elle aurait pu crier. Cela aurait été une réaction physique normale. Mais là non, pas un son ne sortait de sa gorge, donc elle était morte. Alors c'était à cela que ressemblait la mort, pas de champ de fleur, pas de nuages, pas de flammes non plus. Rien que le noir et la douleur de l'arme qui la tuait. Si jamais elle se réincarnait un jour, il faudrait qu'elle publie sur ce sujet, cela ferait un super titre de bouquin. "La mort, une éternelle douleur" Il fallait le dire, ça en jetait. Puis tout à coup plus rien. La douleur était partie, elle ne ressentait plus rien, rien que le noir.
Ses sensations revinrent. Elle était allongée sur quelque chose de dur, un peu souple néanmoins, certainement pas du béton. Elle était habillée de vêtements légers et fin, comme à son habitude. Mais ce n'était pas la sensation du tissus synthétique, plutôt du naturel. Elle n'avait jamais eu l'occasion de se payer du naturel. Ensuite, elle n'avait plus mal, le couteau l'avait tuée pourtant, ou alors il aurait du la rendre paraplégique, mais là non puisqu'elle sentait ses jambes. Elle tenta de les bouger, cela fit un léger frottement sur le matériaux. Elle allongea ses bras le long de son corps et ses main touchèrent le bois. Elle le savait maintenant c'était du bois, du bois très poussiéreux même. Elle éternua et sa tête heurta un panneau au dessus d'elle. Elle hurla, la douleur était insoutenable. Mais pourtant elle n'avait que légèrement cogné le panneau, étrange. Pour le moment elle devait sortir de là, aussi elle posa ses mains au dessus d'elle et poussa. La pression du bois lui parut exceptionnelle. Mais finalement elle ouvrit la caisse sans efforts. Elle avait encore très mal à la tête, elle devait avoir une bosse énorme. Aussi elle se frotta le front, surprise de ne trouver aucune trace de blessure.
Enfin elle ouvrit les yeux, le monde réapparut pour elle. Bon, elle n'imaginait pas la réincarnation comme ça, elle aurait du renaitre en tant que bébé, pas en tant qu'adulte. Ou alors son esprit venait de se souvenir d'une vie antérieure. En tous les cas elle était bien vivante. Et dans des vêtements étrangers. Pourquoi diable portait-elle de la soie ? Pourquoi ses vêtements si anciens, la terre avait fait un retour en arrière ou quoi.
Elle entreprit de se lever, sentant toutes les aspérités du bois sous ses mains, pourquoi d'ailleurs elle sentait tout cela aussi bien. C'était vraiment très étrange. Puis elle sortit de sa caisse, un cercueil, bizarre ce lieu. Un entrepôt pour les morts ? Une caverne en attendant les renaissances ? Bon maintenant qu'elle était debout, autant marcher. Ses chaussures étaient assez inconfortables, lui comprimant beaucoup trop le petit doigt de pied droit et l'arrière du talon gauche. Elle était aussi un peu serrée à la taille par sa ceinture. Vraiment pas pratiques ces vêtements.
Puis elle vit la scène, d'autres personnes étaient sorties des caisses de bois. Elle ne savait pas combien exactement ses yeux trop longtemps fermés éblouis par la luminosité. Puis elle toussota et parla pour calmer l'atmosphère.
Bonjour, je pense que nous devrions nous calmer puis discuter poliment. Nous sommes en attente de réincarnation je pense donc on nous juge sur nos actes pour nous donner un futur corps. Dans mon ancienne vie je m'appelais Reiko. Enchantée de vous connaitre.

Arhahahgahahaha ....

C'était la seule pensée que Rog était capable d'articuler dans sa boîte. Il ouvrit péniblement les yeux. Le noir, le noir, et un bon paquet de poussière. Mais attendez ... Il était où ? Rog essaya de rassembler ses pensées, idées, et impressions. Et le tout rassemblé ne ressemblait à rien de très expressif. Lui ? Il était Rog. 24 ans et muet. Ca c'est certain. Sa vie, les chiens, la famille, tout ça okay. Ca c'est certain. Ensuite, ce n'était que vague. Très vague. Si, si il avait vérifié... les pattes et les crocs des Slazengers. Tout allait bien, les chiens allaient être nourris. C'était Allan qui s'en occupait. Allan, le petit avec une tête de martre cendrée, ouais ouais c'était lui. Et y avait Jokrin après. Il pleurait ? Pourquoi ?

*Oh putain merde !Oh la-la-la ! Je suis mort ? Mort ! Bon sang de merde !!*

Le jeune inspira prestement et avala assez de poussière pour faire un chateau de sable. Pris d'une toux sacrément méchante, il se mit à tousser, tousser, tousser, et le présumé cerceuil chuta de son piedestal. Le jeune homme n'avait pas relevé les mains quand la boite qui le contenait s'écrasa sur le sol. La chute retourna la boîte et sa machoire fut la première à heurter les planches.

* Ohputain, aie aie aie... En espérant que rien ne soit cassé...* Mais Rog ne remarqua pas le trou causé par sa machoire dans la boîte. Il se cassera les joues d'une main faitguée.

*Les joues ? J'ai des joues ? Des dents et le tout bouge ? ? Oh mince ! Yes !"*


La surprise le fit se redresser brusquement. Mais se mettre debout ne fut pas facile. En effet la partie inférieure de la boite était toujours sur son dos. Et comble de malchance, Rog se releva et heurta les tréteaux du haut de la tête. A moitié assomé, le jeune homme retomba sur le sol.

*Faudrait faire plus attention, ce coup çi..*

Avec une méthode et un calme relatif, Rog sortit de son cocon de bois vite. Il se releva quasiment collé au dos d'un homme qui lui parraissait du moins de dos, passablement stressé (ASHERN). En tout cas c'était pas un détendu.
Cherchant le dialogue, et surtout la compréhension, Ro se mit à chercher son carnet dans sa poche. Sans penser que ce geste pouvait tout à fait être confondu avec celui de sortir une arme...

Elle allait répliquer. Et sauvagement. Les traits de son visage, son expression à ce moment là, c'est sûr, elle allait répliquer, et plutôt de façon cinglante. Mais elle ne pu. Interrompue par un bruit sourd derrière elle, assez explicatif, la jeune femme s'arrêta net, fit volte face, et préféra aller sonder l'insondable. Bref, elle le laissait en paix, et c'était tant mieux. Cette fille était une abération de la nature : une de ces modifiés qu'il excécrait. Et ce fut bien pour cela qu'il ne l'accompagna pas : aussitôt fut-elle de dos qu'il partit sur sa droite, vers un tas de cercueils superposés. Si elle fonçait la tête baissée vers l'inconnu, lui procédait par étapes : observer, évaluer, réagir. Et à ce moment précis, il en était à la première phase.

Il s'accroupit donc, dos aux caisses qui n'étaient certainement pas vides. Il s'approcha donc du bord des cercueils, et tourna légèrement la tête sur le côté, lorgnant l'espace entre les rangées : il voyait la jeune femme encapuchonnée se diriger vers l'arrière de la salle. Tant mieux, il n'avait pas confiance. Quand bien même il était le plus doué dans le close combat ici, il ne savait pas ce que pouvait cacher celle-ci sous sa tunique de secte.
Il entendit alors la prénommée Lilium sortir de son sarcophage, et attendit patiemment sa venue dans son champ de vision. Chose qui fut faite assez rapidemment. Une jeune femme habillée de façon plutôt provoquante ... Une putain, voilà les mots qui lui vinrent à l'esprit. Une putain, ouais, mais de luxe. Car vu comment qu'elle était sapée, elle devait taper haut.
Il nota alors pour lui même que pour l'instant, les deux femmes qu'il avait pu voir n'étaient pas pour lui plaire. Toutes affichaient un genre qui n'était pas du tout le sien. Bordel de merde, dans quel pétrin s'était-il retrouvé ? On aurait dit une organisation mafieuse : deux salopes habillées froidement, et lui en costard d'époque. D'ailleurs, sa veste l'emmerdait ... Avec sa carrure, elle le gênait pour quelques mouvements : il s'en débarassa bien vite. Il resta alors en veston noir, chemise blanche et cravate rouge. Un air de mafioso planait autour de lui ...

La veste en moins, le panel de ses possibilités s'en fut élargit. Une bonne chose donc. Surtout lorsqu'un des cercueils au dessus de sa tête se mit à bouger sévèrement. Bah dites donc, c'est qu'il y en avait du remu-ménage ... Le remake de l'Armée des Morts ?
Il se jeta alors sur le coté, et se plaqua une nouvelle fois contre une rangée de caisses, toujours accroupit, dos à l'endroit où il était il y avait de cela quelques secondes. Le cercueil venait de se crasher lamentablement au sol, pile à l'endroit où il se trouvait. Pas tranquille une minute hein ... Un homme en sortit, apparement plutôt étonné d'être ici. Mais qui ne l'était pas ?
Il esquissa alors un coup d'oeil aux environs, et aperçut un second homme flanquer une bonne droite à un mur ... Qui garda gravé cette séquence. L'homme, quant à lui, ne semblait pas avoir de sequelles de ce coup, ni douleur, ni blessure ... Putain, mais ils était tous fous ici ou quoi ?!

Mais le plus risible, le paroxisme de cette belle journée, fut quand même lorsqu'une jeune femme -oui, encore une nouvelle- s'avança au milieu de la pièce pour se présenter, et parla de réincarnation. De réincarnation ... Non, à vrai dire, ce n'était pas une situation pour lui. Surtout désarmé. Il se replaqua alors contre son pan de cercueil, et vit devant lui une porte. Une simple porte, comme ça. Sur quoi donnait-elle ? Peut-être sur une meilleure vue que celle qu'il avait. En tout cas, c'était sa meilleure chance de sortie, les deux battants faisant office d'entrée principale étant bien trop peu discrets.
Il se retourna alors, accroupit, et jeta un dernier coup d'oeil. Soudain, derrière lui, un bruit se fit entendre. Il fit alors volte face sauvagement, et se retrouva nez à nez avec le jeune homme qui avait failli l'écraser. Jeune homme qui porta sa main à sa poche, dans un geste qui lui rappella trop de mauvais souvenirs ... Il glissa alors sa jambe derrière les tibias de Rog', l'empoigna à l'épaule, et le fit basculer dans un mouvement rotatif. Pure réflexe de défense. Aucune réflexion, juste de l'action.

De nouveau debout, il tourna la tête en arrière, pour vérifier qu'aucune autre menace s'approchait. Il perçut alors le cri de Faith, puis la cherchant du regard, il l'aperçu hérissée de dizaines de pics métalliques ... Pires que des fous, ils étaient des monstres ... Une désagréable sensation lui traversa les entrailles, et après avoir jeté un coup d'oeil au jeune homme encore le cul sur le sol, il s'élança vers la dite porte, et arrivé à sa hauteur, il l'enfonça d'un bon coup d'épaule : la porte tint le coup -à son grand étonnement-, et pivota violemment sur ses gonds, frappant le mur derrière elle. Il la ferma rapidement, y fit dos, et s'appuya.

Il soupira un bon coup, et observa ce qui l'entourait : une petite pièce close, avec comme seule ouverture une fenêtre, qui donnait sur l'extérieur. Il ne pouvait voir à travers, étant bien trop salle. Tout autour de lui, des étagères, des objets et des outils d'une autre époque. Y aurait-il quelque chose qui pourrait lui servir d'arme ?


[ => Cagibi ]

Personne ne semblait décidé à lui répondre. Reiko regarda les personnes présentes et soupira. Aucun d'entre eux n'avait l'air de savoir ce qu'ils faisaient ici. Mais si seulement quelqu'un pouvait les renseigner. Elle se demanda même si on les laissait ici simplement pour qu'ils finissent par se taper dessus avant de renaitre. Mais oui, la solution était là, ils devaient renaitre, dans un nouveau corps. Donc il fallait savoir que était le meilleur corps pour eux. Peut-être allaient-ils retomber dans le corps d'une autre personne présente. Un choix d'apparence future en quelque sorte. Très bien fait ce système de réincarnation. Elle se déplaça donc dans la pièce, fixant attentivement les gens présents.
Elle s'avança d'abord vers l'homme qui semblait menaçant. Elle le dévisagea longuement. Il était assez grand, bien proportionné. Ses cheveux noirs étaient assez longs, un assez bel homme en gros. Elle continua de le dévisager sous toutes les coutures, regardant s'il n'avait pas un défaut particulièrement flagrant, elle ne voulait pas avoir un nouveau corps défectueux. Elle tourna autour de lui comme on tournerait autour d'un cheval qu'on voudrait acheter. Oui décidemment il était pas mal à condition de vouloir devenir un homme. Mais elle se poserait la question ensuite.
Elle passa alors à la femme qui avait poussé un cri. Elle était à genoux et semblait soufrir. La pauvre, elle n'était pas très en forme pour sa future renaissance. Elle était très belle, visiblement faite pour attirer les hommes. Mais elle était aussi pas mal modifiée. Et ces modifications n'étaient pas toutes discrètes. Enfin au départ, Reiko renaitrait sans tout ça, mais être dans ce corps ne lui plairait pas énormément. Elle préférait être plus petite et moins attirante pour éviter les mauvaises rencontres.
Une autre femme était dans la pièce, encore une très belle femme. Agréable aussi à regarder, et a priori non modifiée. Mais encore une fois ce n'était pas ce que voulait Reiko. Elle passa donc au dernier personnage encore dans la pièce, un autre homme.
Celui là aussi était assez grand, à croire qu'ils refusaient de la placer dans un corps petit. Et lui aussi avait les cheveux noirs, elle aurait préférait un beau blond, mais tant pis on ne lui proposait que des femmes trop attirantes ou des hommes aux cheveux noirs. Elle fit donc rapidement son choix. Se plaçant face à l'homme ayant la main dans sa veste dans un geste de sortir une arme elle prononça à voix haute.

Je veux celui-là ! Il me convient tout à fait. Ouais ce corps là me va. Et maintenant on fait comment ? C'est dans le placard là bas qu'on est réincarnés ?

Sans attendre de réponse qui ne viendrait certainement pas, elle alla vers le cagibi où un autre homme était entré juste avant. Avant d'entrer elle reprit la parole.

Au fait, mon corps est en parfait état. Je ne suis pas une bombe, mais je plais aux hommes alors si vous voulez le prendre pour votre nouvelle vie, pourquoi pas !

--> Cagibi avec Ashern

Cette sensation... Cette horrible sensation de sentir quelque chose de dur et froid sortir de votre corps sans vraiment le voir, et ce déchirement au niveau de la taille. Ah oui, elle ne se voyait pas, mais les gens ne voyaient pas non plus le quart de ce qu'avaient vicieusement fait subir à Faith les deux scientifiques fous. Personne ne réagis. Seule Lilium s'approcha de sa démarche toujours si peu sûre pour se laisser tomber devant elle et articuler un vague "est-ce que ça va" au bout de cinq minutes. Non ça n'allait pas.

Paniquée, Faith jeta derrière elle sa longue cape noire pour libérer une chevelure trop longue et emmêlée, un corps trop peu couvert, et surtout... Tout ça... Tout ça... Ces piques, ces tatouages, ces... c'est QUOI??!! Mais qu'est-ce que c'était que ce bordel??? Le déchirement de chaque côté de la taille avait été provoqué par les serpents de métal qui enroulaient ses bras, chacun herrissé d'une sorte de crête longiligne, sinueuse et effilée comme un rasoir. Elle ne pouvait pas être en vie, pas comme ça, ce ne pouvait pas être réel, seuls ses poumons n'étaient plus d'origine, mais cette modification absolument invisible avait étai faite pour le service de tous, pour son travail, elle ne l'avait même pas demandée. Mais ça!!!

C'en fut trop, Faith ne se contrôla pas et bondit sur Lilium, l'allongeant au sol, les deux genoux plantés autour de ses hanches. Plantés??? Elle en avait jusqu'ici!! Des piques ignobles qui s'étaient enfoncés dans la terre, si infâmes qu'un coup de genoux bien placé serait mortel à quiqonque y goûterait. Faith attrapa la jeune blonde par le col de sa veste classieuse et la releva pour la recoller aussi sec dans la terre, hurlant de rage et d'incompréhension. Que devaient-ils tous penser d'elle? Une excentrique? Une riche qui se faisait opérer pour passer le temps? Alors que sa vie n'avait été que misère? Jamais elle n'aurait pu se faire greffer des trucs aussi horribles, dangereux qui plus est, pour elle et pour les autres!

NON CA NE VA PAS!!! QUI M'A FAIT CA??? MON CORPS!!! JAMAIS JE NE ME SUIS FAIT OPERER QUE M'AS T'ON FAIT???

Ok, là c'était clair, non? Pas contente. Son hurlement fut si fort qu'il résonna dans toute la pièce et que ceux qui se dirigeaient vers le cagibi ou qui y étaient déjà purent entendre. Non, elle n'allait pas les laisser croire qu'elle était folle, qu'elle s'amusait à ça, qu'elle avait voulu ressembler à ça. Comment le vouloir?

A ce moment là une petite japonaise qui l'avait détaillée sans qu'elle ne la voit se dirigea vers un des mecs et parla de vouloir son corps, pour ensuite déclarer qu'on pouvait prendre le sien. Sa rage fut si forte qu'elle ne pu comprendre ce calme, cette sérénité, et surtout cette connerie. Elle la regarda, toujours à califourchon sur Lilium, accrochée à son col, et lança d'un ton venimeux.

Toi la folle!!! Mais où te crois-tu??? Au paradis??? BORDEL!!!! Je me suis fait assassiner, et ma vie a été assez pauvre et honnête pour ne pas que je mérite ça!!! on est pas au paradis!!! Réveillez-vous!!! Il nous est arrivé quelque chose!! Vous êtes morts aussi, non? Vous ne ressentez rien de bizarre??? Je ne peux pas être la seule!!!

Disant ces mots, elle s'était relevée et parlait à tous, elle ne pouvait accepter sa situation. Elle recula et se retrouva bloq... Plantée???? (à une étagère) Elle en avait plein le dos aussi??!!! Non, pourquoi elle et pas eux!! Il DEVAIT y avoir quelque chose, c'était une question de logique pensa-t-elle en se passant une main sur le front. La rencontre avec d'autres particules métalliques ici lui firent prendre conscience de quelque chose...

Et si on pouvait me trouver un miroir Seigneur....

Du bruits, voila ce que l'on pouvait entendre dans cet immense hangar, premier réveil de chacun d'entre eux et ce n'était pas fini, pas encore. Dans un coin isolé du hangar se trouvait un cercueil ressemblant aux autres. Une respiration saccadée pouvait s'entendre si plus personne ne parlait ou ne hurlait comme le faisait une jeune femme un peu plus loin sans doute avait elle ses raisons. Un coeur qui se remet à battre peu à peu, un corps qui se réchauffe et des yeux qui s'ouvrent enfin. Keyko venait d'être réincarnée elle aussi, comment et par qui ?! Là était une bonne question, d'on on aurait certainement pas la réponse, du moins pas tout de suite.
Keyko ne bougeait pas, elle ne cherchait pas à sortir, elle était plutôt en état de choc si on peut dire. La demoiselle après plusieurs minutes, posa ses mains sur la plaque de bois, essayant de la soulever sans trop de succès malheureusement pour elle.
Elle toussa ou plutôt s'étouffa en respirant cette poussière qui se trouvait avec elle.
Que faisait elle là ?! Comment était elle arrivée là ?! Et puis où était elle en fin de compte ?
De tonne de questions se poser pourtant elle n'y pensait pas, trop occupée à vouloir sortir de sa cage de bois.
Poussant de toute ses forces, bien qu'elle n'en ait pas beaucoup, Keyko essayait quand même. Au bout de plusieurs minutes d'acharnement elle laissa tomber, laissant ses bras retomber le long de son corps. Elle ferma de nouveau ses paupières sans dire un mot, sans bougait et puis de toute manière c'était bien trop étroit pour qu'elle puisse faire un mouvement de coter...

*Arg, je vais pas rester ici ! Il faut que je sache au moins ou je me trouve.*

D'un mouvement brusque elle frappa le couvercle qui la retenait prisonnière et celui-ci tomba sur le coter dans un fracas, laissant enfin Keyko libre. Elle se redressa, sans même porter la moindre attention à se qui l'entourait et de l'endroit où elle était, elle sortit délicatement de sa boite. Sa robe rouge traînant au sol, elle tapota ses habits, s'étira avant de regardait enfin autours d'elle.
Elle tourna plusieurs fois sur elle même, son regard allant partout dans la pièce. Quand elle entendit quelqu'un criée elle tomba à genoux portant ses mains à ses oreilles. Elle avait l'impression que quelqu'un lui hurlait dans les oreilles quel était se phénomène ?
Elle se releva quand les hurlements cessèrent, elle souleva sa robe et se mit à courir en direction des voix.

*Qu'est ce que je fou ici ?! Où suis-je ?!*

Sans remarquer la personne qui était au sol, elle trébucha sur elle et tomba un peu plus loin.

"Aie."

Elle c'était écorchée le bras mais rien de bien alarmant, l'apparition de quelques petites gouttelettes de sang qui tombent sur le sol mais Keyko n'avait pas mal. Ce n'était qu'un petit bobo après tout.
La jeune femme se releva, se retourna et regarda la personne au sol, elle s'inclina et s'excusa sans pour autant qu'un son ne sorte de sa bouche. Elle détailla un peu les personnes qui l'entouraient. Qui étaient ils ? Que faisaient ils là eux aussi ?!
Un petit bruit lui parvint aux oreilles encore une fois, un son aigue mais pourtant personne ne semblait l'entendre. Elle porta de nouveau ses mains à ses oreilles et ferma les yeux. Quand elle les rouvrit elle n'entendait plus rien. Elle souffla et demanda en regardant chacun d'eux.

"Qui êtes vous ?! On est où ici ?! Et pourquoi est-ce que tout le monde hurle et s'est quoi se bruit que j'entends qui raisonne dans ma tête ?!

Keyko commençait à être agacer par tout ça, ne pas savoir l'énervé au plus haut points mais le fait d'être avec des personnes qu'elle ne connaissait pas ne la rassurée pas non plus.
N'étant plus très bavarde, cette demoiselle savait reprendre l'usage de la parole quand quelque chose l'énervée.
Elle soupira sans ajouter un mot, les regardants tous un à un encore une fois.

Zeno, quelque peu hébété par la lueur du soleil et la pureté de l'air, tomba à genoux, puis s'allongea.
Il étendit ses bras sur les cotés et tâta le sol.
La fraicheur de l'herbe lui plaisait bien.

*Je sais vraiment pas ce qui m'arrive mais en tout cas c'est pas désagréable... j'espere que c'est pas qu'un reve...*

Il resta ainsi quelques minutes avant d'entendre de nombreux bruits en provenance de la grange.

*Alors la voix de femme que j'ai cru entendre tout à l'heure n'était pas une illusion... et merde. Si je suis pas seul ça veut dire compliquations. Moi qui pensait être tranquille pour l'éternité.... C'est foutu mon grand!*

Zeno se leva tranquillement pour ne pas se fatiguer, il sentait déjà ses muscles le tirailler et son souffle s'accélerer pour le peu d'éfforts qu'il avait fait, alors il préférait ne pas forcer...
En se levant il prit appui sur son bras gauche et sentit une légere tension parcourir ses doigts.
Lorsqu'il regarda dans leur direction il vit un rond noir d'herbe carbonisée et fumante.

*Houla... les hallu' ça commence bien.*

Il n'y fit pas plus attention et marcha vers la grange. Son pas devint régulier, à l'exemple de son souffle et il marchait droit. Petit à petit ses forces lui revenaient.
Il franchit le seuil de la grange et entra.
Il s'attendait a voir une fille seule et éplorée. Pas tout un peuple en pleine dépression.

"Putain c'est quoi ce merdier?" fit-il au moment d'entrer.